Objectif 16. D’ici 2020, le Canada dispose d’un répertoire complet des aires protégées qui comprend les aires de conservation privées.
Indicateurs :
Création d’un répertoire centralisé détaillé
Nombre et nature des nouveaux éléments ou des nouvelles méthodes intégrés au système de suivi et de rapport pour les aires protégées du Canada
À propos de l’objectif
Sur l’ensemble de son territoire, le Canada compte actuellement des milliers d’aires protégées et d’autres aires de conservation. Certaines sont gérées par les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux, régionaux ou municipaux, d’autres sont directement gérées ou cogérées par les gouvernements autochtones, et pour d’autres, la gestion est assurée par des particuliers, des fiducies foncières ou d’autres organismes de conservation.
Les administrations fédérales, provinciales et territoriales du Canada collaborent pour suivre les renseignements, notamment le nombre et la superficie de toutes les aires protégées et de conservation reconnues, incluant les AMCEZ. L’approche du Canada concernant les AMCEZ reflète les standards de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), et doivent respectés certains critères. Les AMCEZ jouent un rôle critique dans la protection et le maintien de la biodiversité, et requièrent une approche collaborative afin d’atteindre les objectifs de l’objectif 1 du Canada. Des travaux sont en cours pour s’assurer que les aires protégées et AMCEZ, y compris les aires privées, sont incluses dans la base de données nationale. Certaines administrations collaborent activement avec les municipalités, les propriétaires fonciers privés et les organismes de conservation pour sélectionner et soumettre des aires protégées et de conservation reconnus à la base de données nationale.
Le suivi de cet effort collectif de conservation à la grandeur du pays se fait par le biais de la Base de données canadienne sur les aires protégées et de conservation (BDCAPC), qui comprend les données du Registre des aires protégées du Québec et des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux. Les deux bases de données sont utilisées pour alimenter « Protected Planet », la base de données mondiale des aires protégées. La BDCAPC a été élaborée en collaboration avec un large éventail de partenaires, dont le Conseil canadien des aires écologiques, qui a joué un rôle de meneur lors de son élaboration. Elle a été adopté en tant qu’outil de rapport pancanadien à travers l’initiative En route vers l’objectif 1 du Canada et est maintenant gérée par Environnement et Changement climatique Canada au nom des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Cet outil important continue d’être raffiné et mis à jour afin de mieux saisir et rendre compte de la protection des terres et des eaux au Canada. Les données qu’elle regroupe sont présentement fournies principalement par les gouvernements provinciaux et territoriaux, qui travaillent avec des partenaires de conservation dans leurs administrations pour tenir compte de ces aires. Les renseignements de ces bases de données sont utilisés pour rendre compte des progrès accomplis vers l’atteinte de l’objectif 1 du Canada et aident à évaluer les progrès accomplis vers un réseau d’aires protégées et de conservation connectées sur le plan écologique.
L’objectif 16 du Canada est liée à l’objectif d'Aichi mondial suivant dans le cadre du Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique :
Aichi Objectif 11 - D'ici à 2020, au moins 17% des zones terrestres et d’eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières, y compris les zones qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les écosystèmes, sont conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation effectives par zone, et intégrées dans l’ensemble du paysage terrestre et marin.
Aichi Objectif 19 - D’ici à 2020, les connaissances, la base scientifique et les technologies associées à la diversité biologique, ses valeurs, son fonctionnement, son état et ses tendances, et les conséquences de son appauvrissement, sont améliorées, largement partagées et transférées, et appliquées.
Évaluation finale de 2020
En 2019, il a été estimé que la plupart des AMCEZ n’étaient pas encore été définies[i]. En outre, des aires protégées non gouvernementales continuent d’être ajoutées à la base de données. Au fil du temps, de nouvelles méthodes (p. ex., la mise à jour du cadre écologique en 2014) et de nouveaux éléments (p. ex., l’inclusion d’un champ pour les AMCEZ) ont été intégrés dans la base de données dans le cadre du suivi des aires protégées et de conservation. Les améliorations continues de la qualité des données, en ce qui a trait à la précision spatiale et à l’exhaustivité des données sur les attributs se poursuivent.
Compte tenu de ce qui précède, il n’est pas encore possible de dire que le répertoire est complet. Ainsi, cet objectif n’est que partiellement atteint. En revanche, les progrès se poursuivent et la base de données fait l’objet d’un examen régulier et d’une gestion adaptative.
[i] En route vers l’objectif 1 du Canada. Comptabilisation des aires protégées et des autres aires de conservation, 2019. https://static1.squarespace.com/static/57e007452e69cf9a7af0a033/t/60806f38ed454c1de3d0467b/1619029823041/Communication+Document+-+Visual_FR.pdf
Mesures de contribution
La collaboration entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada est permanente et rend possible le suivi des aires protégées et de conservation à la grandeur du pays. Les gouvernements ont travaillé avec les municipalités, les fiducies foncières, les établissements d’enseignements et autres pour mieux prendre en compte les aires protégées et de conservation qui n’avaient pas été reconnues jusqu’à maintenant.
La cohérence entre les renseignements canadiens et la base de données mondiale des aires protégées a été grandement améliorée au cours des 5 dernières années.
En route vers l’objectif 1 du Canada a produit l’outil d’aide à la décision pour la déclaration des aires protégées et de conservation sur les eaux terrestres et intérieures au Canada. L’outil a pour but d’aider à déterminer si les aires répondent aux définitions d’« aire protégée » (AP) ou d’« autre mesure de conservation efficace par zone » (AMCEZ). L’outil est ouvert à tous et tout le monde peut l’utiliser, et le modèle de sélection associé permet aux utilisateurs d’entreprendre une évaluation structurée d’un site pour déterminer s’il répond aux critères. L’information fournie par l’outil permet d’évaluer les sites dans leur administration et soutient les décisions de déclaration dans la Base de données canadienne sur les aires protégées et de conservation.